Faire connaître la Turquie et ses habitants avec les yeux d'une alsacienne qui y vit depuis 20 ans.
3 Juin 2009
A une trentaine de kilomètres au nord de la tranquille Silifke, au sud de la Turquie, le village d'Uzunçaburç abrite des vestiges chargés d'histoire.
Aux II et IIIème siècles avant J.-C., les Teucrides, dynastie de rois-prêtres, gouvernaient la cité qui portait à l'époque le nom d'Olba, avant d'être rebaptisée Diocaesarea par les Romains en l'an 72 après J.-C.
Le théâtre romain se dessine peu avant l'accès aux autres vestiges. La cavea, partie qui abrite les gradins, est en bon état de conservation.
Deux portes imposantes s'élèvent à l'entrée même du site, voué à l'origine au culte de Zeus Olbius.
Quelques centaines de mètres plus loin, sur la gauche, après avoir emprunté l'ancienne voie à colonnades, se dressent les imposantes colonnes du temple de Zeus érigé en 300 avant J.-C.
Ce monument, un des premiers exemples d'architecture corinthienne, a été tranformé par les Byzantins en église.
Certaines colonnes semblent légèrement pencher, fragiles et fortes à la fois. Des ornementations délicates agrémentent le chapiteau de la plupart d'entre elles.
De nombreux restes de sarcophages, portant des têtes d'animaux très diverses, sont exposés sur place.
Le temple consacré à Tyche, Déesse de la fortune et de la chance dans la mythologie grecque, est constitué de cinq colonnes reliées entre elles. Il a été construit vers 100 avant J.-C.
La porte monumentale permettait d'accéder à la ville.
Le temps semble s'être arrêté dans ce village situé à l'écart des grands axes où les toits plats forment une homogénéité presque parfaite.
Un seul petit restaurant, qui semble aussi surgir d'une époque moins lointaine mais révolue, permet de se restaurer sur place. Le poêle trône au milieu des tables, le téléviseur est accroché dans un coin de la pièce.
L'ambiance d'Uzunçaburç est vraiment particulière, paisible à souhait.