Faire connaître la Turquie et ses habitants avec les yeux d'une alsacienne qui y vit depuis 20 ans.
1 Décembre 2008
Après la réception donnée ce samedi soir par Monsieur l'Ambassadeur de France en Turquie en l'honneur de Bertrand Delanoë, une rencontre avec la presse s'est déroulée dans un des salons situé au premier étage du Palais de France.
Disposé à répondre aux questions, le Maire de Paris évoque la fascination qu'il a eu pour Istanbul lors de sa première visite à titre personnel, "cette ville internationale".
La question des transports à Istanbul est soulevée. Monsieur Delanoë évoque la venue régulière à Paris de collaborateurs turcs pour lesquels "nous sommes à la disposition pour partager des analyses et des recherches de solutions. Le problème du transport est un point important pour le Maire d'Istanbul mais nous échangeons également nos avis sur l'écologie, etc."
Côte à côte, le Maire de Paris et l'Ambassadeur de France en Turquie
Madame la Consule Générale est présente également
Bertrand Delanoë donne également des informations quant au contenu du programme parisien de la saison de la Turquie en France à partir de juillet prochain. "Celui-ci sera très riche : beaucoup d'expositions, des spectacles de danse, du cinéma puisque la Turquie sera invitée au Festival du Cinéma de Paris, des groupes turcs se produiront au bal du 14 juillet. Beaucoup de projets donc, mais tous ne sont pas encore finalisés. L'objectif étant la qualité, afin de ne pas présenter Istanbul comme juste une ville de tourisme. Il y a aussi de la créativité, de la vitalité, un peuple et un pays avec qui nous avons à partager des pensées d'avenir."
Une personne demande si, à cette occasion, il est prévu qu'une rue de la capitale française porte le nom d'Istanbul. A ce propos, le Maire de Paris répond qu'il y a une rue de Constantinople à Paris et qu'il va réfléchir à la façon de conjuguer le passé, le présent et le futur.
Evidemment, la question de l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne est inévitable : "J'ai exprimé une position personnelle. Je suis un européen convaincu. Il est de mon devoir, à Paris comme à Istanbul, d'exprimer une idée personnelle. La Turquie est un très grand pays dont une partie est sur notre continent. La deuxième chose, l'Europe a décidé d'engager des discussions en vue de l'éventuelle adhésion de la Turquie. Il faut tenir sa parole, faire les choses avec sérieux et honnêteté. Des éléments sont travaillés actuellement dans ce domaine, sans se presser. Il ne faut pas refuser d'emprunter le chemin. Pour être plus complet, dans le monde dangereux dans lequel nous vivons, je dis que la Turquie a un rôle très important à jouer au niveau de la paix. Elle a joué un grand rôle dans l'histoire et le jouera aussi dans le futur.... Nous avons aussi un rôle à jouer, être un peuple français qui a le goût des autres..."
Un journaliste turc rappelle l'importance qu'a eu la France pour inspirer Atatürk lors de la création de la République Turque. Le Maire de Paris rebondit en rappelant qu'en Tunisie où il est né, le Président Habib Bourguiba s'était beaucoup référé à Atatürk pour moderniser son pays : "...Quand on tient à une histoire, mais qu'on ose l'avenir !.."
J'ai particulièrement apprécié la métaphore de Bertrand Delanoë : "Dans la relation entre l'Europe et la Turquie, la France et la Turquie, il y a encore des champs à ensemencer pour de bonnes récoltes". Il souligne également que lorsque "quelque chose ne va pas en France, c'est la faute à l'Europe ! On ne cherche pas à savoir ce qu’on doit faire d’abord sur son territoire, à droite et à gauche, c'est pareil."
Il donne des explications sur la création du Conseil Mondial des Cités et Gouvernements Locaux Unis (C.G.L.U.) qu'il préside ainsi que son rôle, les sujets qui y sont traités (cf. http://dubretzelausimit.over-blog.com/article-25302992.html où j'ai repris ces informations).
Il est Président jusqu'en 2010, mais pas plus longtemps dit-il ! En effet, c'est une fonction très lourde. Il aura été 3 ans Vice-Président et 3 ans à la Présidence.
Lorsque je rebondis sur cette information en lui disant qu'il aurait ainsi plus de temps libre en 2010 pour venir visiter Istanbul capitale culturelle européenne à ce moment-là, il répond qu'il reviendra déjà en 2009, entre autres à la demande de l'Université de Galatasaray, pour parler aux étudiants.
Quelques photos-souvenirs sont faites en sa compagnie avant que le Maire de Paris n'aille rejoindre ses collègues du Conseil pour le dîner.
Avec Bertrand Delanoë