Faire connaître la Turquie et ses habitants avec les yeux d'une alsacienne qui y vit depuis 20 ans.

Du bretzel au simit

Dernières nouvelles d'Hasankeyf

Les fidèles lecteurs et lectrices de mon blog connaissent mon attachement à la petite ville d'Hasankeyf (cf. mes billets des 15 et 22 décembre 2007 dans la catégorie "A travers la Turquie") dont les siècles d'histoire de ce site sont menacés par le barrage d'Illisu. Je tiens à faire paraître l' article publié dans "Le journal chrétien" du mercredi 5 mars 2008.

J'avais été informé lors de mon dernier passage en septembre dernier de ce projet par le maire d'Hasankeyf en personne qui m'avait reçu à deux reprises. Ils l'ont fait !

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Barrage d’Ilisu (Turquie) : 1500 habitants demanderont l’asile en cas de construction


Au moins 1500 habitants de la vallée du Tigre, au sud-est de la Turquie, demanderont l’asile à la Suisse, l’Autriche et l’Allemagne si le barrage d’Ilisu est construit, indique la Déclaration de Berne.

En mars 2007 en effet, les gouvernements suisse, autrichien et allemand ont accordé des assurances contre les risques à l’exportation aux entreprises impliquées dans la livraison de l’équipement électrique pour le grand barrage. Ils ont ainsi donné le feu vert au financement et à la construction de cet ouvrage controversé, bien que ce projet présente de sérieux manquements aux standards internationaux en matière de déplacements de population, de protection culturelle et d’écologie. Le barrage d’Ilisu inondera totalement la région. Aujourd’hui (5 mars 2008), une centaine d’habitants d’Hasankeyf, ville historique de l’est de la Turquie, remettront à Ankara les lettres de leurs compatriotes aux ambassadeurs des trois gouvernements qui, en 2007, ont favorisé la construction du barrage en accordant des garanties contre les risques à l’exportation.

Les 1500 signataires s’adressent à la conseillère fédérale Doris Leuthard ainsi qu’aux chanceliers Angela Merkel et Alfred Gusenbauer : « la ville historique de Hasankeyf est notre culture et notre mémoire ». Ils leur demandent de retirer immédiatement leur soutien au projet et constatent que la région aurait plutôt besoin d’un appui pour le développement du tourisme et de l’agriculture. Les 55’000 familles concernées ne croient plus aux promesses de la Direction générale des travaux hydrauliques turques (DSI), ni au soutien des gouvernements européens censé atténuer les conséquences négatives du projet. Aujourd’hui, des milliers de déplacés d’autres barrages tentent de survivre dans les bidonvilles des grandes agglomérations. Lors des premières expropriations, en outre, la DSI aurait ignoré les exigences de la Suisse : il n’y aurait pas assez de terres fertiles pour permettre aux personnes déplacées de commencer une nouvelle vie, constate la Déclaration de Berne. (ProtestInfo/Com.)

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E
longtemps que je n ai pu te lire<br /> ravie de te retrouver<br /> bisous
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N
Tu fais une doublette de commentaires ! Je t'ai manqué à ce point-là ?
E
longtemps que je n ai eu l occasion de venir te voir c est réparé, pour l'instant car je vais repartir bientot<br /> merci pour tout ce dont tu nous informes<br /> bisous
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N
Merci pour ta fidélité ! Bises
S
Salut, Nathalie. Tu es passée une fois sur mon autre blog, A la recherche du lieu perdu, pour commenter sur un article sur Hasankeyf. Je vais retourner à Hasankeyf la semaine prochaine. J'espère qu'un jour (peut-être pas la semaine prochaine, parce que j'ai un agenda un peu serré) on pourra se rencontrer, j'aimerais bien faire le point avec toi sur H. et sur le projet Gap.
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N
Salut Selene, oui je me souviens très bien. Oui, cela me plairait bien aussi. Tu ne passes par Istanbul ?Je vais t'envoyer sur ton mail mes coordonnées si tu veux me contacter. Salue bien Hasankeyf de ma part et dis leur que je pense toujours à eux !