Faire connaître la Turquie et ses habitants avec les yeux d'une alsacienne qui y vit depuis 20 ans.

Du bretzel au simit

Trois femmes turques que je souhaite honorer en cette Journée Internationale de la Femme

Hier après-midi, en marchant tranquillement le nez au soleil pour rentrer chez moi, je pensais à cette journée qui honore tous les ans le 8 mars les femmes dans le monde. J'ai pris ce petit temps de déplacement pour réfléchir quels noms j'écrirais si l'on me demandait quelles étaient les femmes turques que j'ai rencontrées durant mes 12 années de vie en Turquie qui m'ont le plus marquée.

J'ai d'abord souri en me disant qu'il me serait peut-être plus facile de trouver deux ou trois noms d'hommes turcs mais j'ai repris ma réflexion plus sérieusement car il ne s'agissait pas d'eux, désolée messieurs...

Le premier visage féminin qui m'est presque immédiatement apparu à l'esprit est celui d'Esin Çelebi-Bayru, 22ème arrière-petite-fille de Rumi, le père spirituel des derviches tourneurs et le plus grand penseur et poète mystique. La découverte de la pensée universelle de Mevlâna a profondément changé ma façon de voir la vie et surtout l'être humain.

Vice-Présidente de la Fondation Internationale Mevlâna, Esin Çelebi-Bayru incarne à mes yeux une descendante de Rumi qui représente admirablement son aïeul, tant pour faire connaître la vie de celui-ci que sa pensée universelle de tolérance et d'ouverture si précieux et nécessaires, surtout en ces temps mouvementés que vit le monde.

 

La seconde femme turque à laquelle j'ai pensé, j'ai - enfin - fait sa connaissance le 29 mars 2015 lors d'une rencontre organisée par l'Institut Culturel Français d'Istanbul autour de 3 femmes au parcours exceptionnel, il s'agit de l'écrivain Elif Şafak. Cette femme dont la beauté intérieure est aussi remarquable que celle extérieure est assurément la personne qui m'a fait le plus pleurer.

Lorsque j'ai lu “Soufi mon amour”, ce sont des cascades de larmes que j'ai versées sur les pages de son livre du début à la fin. Elif a été touchée lorsque je lui ai fait part, sans aucune honte et en toute simplicité, de ce que la lecture de son ouvrage a provoqué en moi, tant lors de la première lecture qu'à la seconde.

 

Une troisième femme turque a également laissé une trace indélébile dans mon coeur et dans mes souvenirs. Son nom n'a jamais été connue du grand public comme les deux précédents ; elle s'appelait Saadet.

Cela fait un peu plus de 3 ans qu'elle a tiré sa révérence, trop tôt, trop jeune... Les moments de bonheur passés ensemble lorsque son souffle de vie s'estompait de semaine en semaine m'ont beaucoup appris sur la mort mais plus encore sur la vie et la nécessité impérative de la croquer à pleines dents en appréciant chaque jour comme si c'était le dernier et en s'accordant le droit de se faire plaisir.

 

Pour tout ce qu'Esin Çelebi-Bayru, Elif Şafak et Saadet m'ont appris et offert, je souhaite leur dire du fond du coeur “MERCI” !

En cliquant ici, vous pourrez lire la version turque de cet article.

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J
Les seuls Turcs que nous connaissons ici sont des hommes et ils sont loin de tous mériter notre admiration...
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N
Viens en Turquie Jean-Pierre et je te ferai connaître des femmes turques qui méritent ton admiration !
H
Toujours accro d'articles intéressants, positifs, une Turquie que nous aimons toujours.<br /> Amitiés. <br /> J et j.
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N
Merci J et J ! Avec toute mon amitié !