Faire connaître la Turquie et ses habitants avec les yeux d'une alsacienne qui y vit depuis 20 ans.
18 Novembre 2008
Nasreddin Hodja avait une dette chez l'épicier.
Comme celui-ci, manquant de tact, lui réclamait son dû devant les autres clients, Nasreddin Hodja lui demanda :
" Ma dette est de combien ?
- Vingt-cinq aspres*, répond l'épicier.
Epicier de la petite ville de Hanak, nord-est de la Turquie
- Et la dette de l'imam, elle est de combien ?
- De vingt-quatre aspres.
- Tu le sais, l'imam est un ami très proche. Nous sommes comme deux frères siamois. Ma dette est de vingt-cinq aspres. Quand l'imam te donnera les vingt-quatre qu'il te doit, il ne restera plus qu'une différence d'un aspre. Tu n'as pas honte de me faire cette réclamation devant tout le monde pour récupérer un malheureux aspre ?"
* L'aspre est une petite monnaie d'argent utilisée autrefois en Turquie.