6 Novembre 2009
Ce matin, j'ai découvert un message laissé en commentaire sur un vieil article mais qui a réveillé en moi plein d'heureux souvenirs. Il était question de ces petits bonheurs très simples mais si réels, de ceux qu'on n'oublie pas !
J'ai voulu replonger quelques minutes dans cet univers des yayla, ces alpages situés tout au nord-est de la Turquie, à environ 3000 mètres d'altitude, près de la frontière géorgienne.
Je revois cet homme à cheval, descendu des alpages et surgissant de nulle part, au milieu de cette steppe où les fleurs sauvages sont plus nombreuses que les hommes.
Je me souviens du ciel menaçant, prêt à déverser des trombes d'eau au-dessus de ces constructions utilisées seulement durant les mois d'été.
Je me souviens des parties de fou rire avec mes jeunes amis. Nous nous tenions tous par la main, courant dans les champs, escaladant des rochers sur lesquels je n'aurais jamais songé à monter toute seule, puis faisant une pause dans l'herbe, de vrais moments de bonheur...
Je me souviens de la petite Damla, la dévoreuse de fleurs comme je l'appelais ! Aussi fraîche que la rosée du matin, aussi gaie qu'un pinson, je la voyais grimper, dégringoler, courir, sauter comme un chamois dans cet environnement qu'elle connaît par coeur.
Damla, ses fleurs, son sourire...
Je me souviens de ces maisons dans lesquelles j'ai vécu des heures intenses, joie d'être ensemble, de partager, d'échanger, de se connaître, quel cadeau ! Même le ciel s'y était mis, offrant un arc de couleurs...
J'aurai l'occasion de reparler de ces yayla où j'ai rencontré ou revu des hommes, des femmes, des jeunes au coeur immense, et dont le souvenir reste toujours présent dans le mien.