9 Décembre 2009
Vous avez fait la connaissance, il y a bien longtemps déjà, d'Aziyadé, cette jeune et belle circassienne qui habitait dans un harem d'Istanbul à la fin du XIXème siècle.
Elle a été aimée passionnément - mais silencieusement - par Pierre Loti, ce jeune officier de marine qui devint le plus célèbre des turcophiles français.
Du prénom de sa bien-aimée, Il a fait le titre d'un de ses ouvrages les plus célèbres.
Représentation d'Aziyadé réalisée par Pierre Loti visible dans la maison qu'il a occupée quelques mois à Istanbul sur Divan Yolu
Aziyadé ne survit pas au départ de celui qu'elle aime et se laisse mourir de chagrin. Lorsque Loti revient à Istanbul et cherche à revoir celle qu'il n'a pas oubliée, il apprend son décès.
Il se rend sur sa tombe et décide de voler la stèle funéraire de la sépulture de son amour d'Orient et la remplace par une autre. Cette stèle trône depuis dans la pièce-mosquée aménagée par l'écrivain dans sa maison familiale de Rochefort-en-Mer, en France.
Stèle d'Aziyadé dans la maison de Loti - reproduction d'une photo du livre "La maison de Pierre Loti à Rochefort"
J'ai visité à deux reprises, il y a bien longtemps, cette bien curieuse maison de voyageur qui exhale un parfum d'Orient bien prononcé.
Je me souviens parfaitement de la surprise et de l'émotion qui étaient miennes en découvrant cet intérieur la première fois, en 1986, n'imaginant guère à l'époque que je marcherais sur les pas de Pierre Loti et d'Aziyadé.