24 Juin 2009
Lorsque je me rends dans un pays étranger, j'aime établir des comparaisons avec la Turquie, mon pays d'adoption. Je dois dire que la proche Grèce ne m'a pas laissée indifférente.
Elle cultive également quelques habitudes identiques, telle la chaleur humaine, la communication, même si celle-ci n'est pas toujours aisée en raison de la barrière de la langue.
On y trouve aussi des similitudes, notamment dans le domaine alimentaire.
Quelle surprise, en effet, de découvrir, non pas vendus dans la rue comme c'est surtout le cas en Turquie, mais dans les boulangeries, les koulouria, l'équivalent du simit turc. Cet anneau de pâte, recouvert de graines de sésame, dont le goût et la consistance me rappellent le simit du sud-est du pays, est délicieux et se consomme aussi au petit déjeuner.
Dans le panier de la boulangère, les koulouria trônent à côté de petits pains briochés
Un peu plus loin, au rayon des boissons qui sont soigneusement rangées dans les armoires réfrigérées, on remarque des petits pots qui ressemblent à du lait. Il s'agit en fait de l'ayran local.
En Turquie, c'est du yaourt mélangé à de l'eau et du sel tandis qu'ici c'est du lait additionné de ferments de yaourt et le goût diffère. On sent la fermentation du produit, je dois dire que cela a du mal à passer, l'expérience ne s'est pas avérée concluante.
Une petite bouteille d'ayran grec
Les Grecs raffolent autant du maïs grillé que les Turcs. Sur les quais des ports, dans les rues, les marchands sont nombreux, de jour comme de nuit.
Marchand de maïs grillé le long des quais à Kavala
Une habitude bien agréable est de mise dans les restaurants grecs. Lorsqu'en Turquie, on offre généralement une assiette de fruits à la fin d'un repas, en Grèce, c'est une assiette de douceurs composée, qui de halva, l'équivalent du helva, qui de kataîfia, le kadayif grec, ou d'une espèce de börek farci au pudding servi avec de la glace à la vanille...
Dans un autre registre, on se protège également du mauvais oeil en Grèce avec le nazar, cette petite amulette de verre bleu en forme d'oeil qu'on accroche chez soi ou dans son commerce, tout comme en Turquie. D'ailleurs, sur la première photo prise dans la boulangerie, on aperçoit deux nazar suspendus au mur.
Des nazar aimantés ou à pendre sont proposés dans les boutiques de souvenirs en Grèce
Si en Turquie, c'est le portrait d'Atatürk que l'on trouve partout, j'ai constaté avec surprise que dans tous les commerces (retournez donc une fois de plus sur la photo prise dans la boulangerie grecque), mais également dans les administrations aussi diverses que les services des garde-côtes ou de police, les icônes sont omniprésentes.
Rarement seules, elles ont plutôt tendance à se trouver accrochées en plusieurs exemplaires, représentant majoritairement Saint-Georges ou la Vierge et l'Enfant.
Autres moeurs, autres coutumes...