4 Décembre 2008
Cette rivière au nom original, qui se jette dans la Mer de Marmara en faisant un clin d'oeil au Bosphore, a toujours attiré mon regard.
Bien moins célèbre que le détroit où les yalı (maisons ottomanes en bois) construits sur ses bords rivalisent de beauté, elle est pleine de charme pour qui prend le temps de l'admirer longuement. Ses deux rives ont accueilli au fil des siècles des populations et ethnies variées qui illustrent bien la diversité d'Istanbul.
Le touriste de passage ne connaîtra sans doute d'elle que deux points de vue, celui depuis Eminönü, en plein coeur de la ville, près du pont de Galata qui l'enjambe en premier.
Et celui depuis le café Pierre Loti à Eyüp http://dubretzelausimit.over-blog.com/article-21219337.html, d'où l'on jouit d'un joli point de vue sur le Halıç, nom de la rivière en turc.
Mais pour qui habite Istanbul, la voir à différentes saisons et à différentes heures est un vrai plaisir. Un matin de mai par exemple, à 7 h passées, quand la température est encore bien agréable et que la verdure habille le paysage.
Ou un après-midi de novembre lorsque le brouillard automnal n'a pas daigné se lever de la journée sur le pont Atatürk.
Faire la promenade à l'opposé, en venant d'Alibeyköy, et descendre la rivière vers Galata, en empruntant le chemin aménagé sur les berges.
Avoir alors la surprise de rencontrer des hérons, d'autres oiseaux parfois, qui se posent quelques instants avant de rejoindre le ciel.
A hauteur de Sütlüce, regarder les barques qui font la navette avec l'autre rive, celle d'Eyüp, observer le cimetière qui couvre la colline.
Quelques bateaux sont parfois amarrés du côté de Fener et j'ai un faible pour celui-ci sur lequel j'aimerais bien naviguer... et remonter le temps.
A travers la brume du matin, apercevoir une forme qui évoque le passé prestigieux de cette ville à la beauté incomparable.