3 Août 2008
Une habitation m'ouvre la porte, un souffle de vie vient de m'appeler, de me happer presque.
Sur une étagère, des médicaments oubliés, une boîte est en français, elle date de 1974... l'époque où les gens ont commencé à quitter les lieux. J'ai envie de pleurer tellement l'émotion est forte et j'ai du mal à quitter les lieux. Je touche ces quelques objets qui sont là depuis plus de 30 ans et qui ont une histoire.
Parfois, les portes sont closes, barricadées mais parfois elles vous invitent à venir voir ce qui s'y passe derrière, à vous imaginer la vie passée.
Certaines demeures sont devenues des greniers à foin, d'autres sont encore meublées...
Au hasard de mes incursions, je me retrouve nez à nez avec ... une vache et je me demande qui des deux a eu le plus peur sur le coup !
Hormis les traditionnels moutons et chèvres, il y a aussi quelques bovins qui errent à la recherche de qui, de quoi et... deux ânes magnifiques.
La célébration religieuse est terminée et à nouveau, des bruits s'élèvent à la sortie. Tout le monde se retrouve comme de bien entendu autour d'une table du café, sur la place des grands hommes.
Laissons ces braves gens converser entre eux sans troubler leur quiétude. Un dernier regard vers ce village encore plus troublant que les autres, en tout cas pour moi.
En repartant, un petit arrêt devant la seconde église de Dereköy, Aya Marina, s'impose. Revêtue d'une robe de pierre tout comme son mur d'enceinte et son entrée, elle a fière allure.
La visite de Gökçeada s'achèvera avec le prochain article.